Je me réveillais doucement, pendant que les rayons du soleil filtrant dans la tanière des guerriers me réchauffaient le pelage. Je me levais et m'étirais sans bruit, peu désireux de m'attirer les foudres de guerriers réveillés accidentellement. Je sortis en prenant garde à l'endroit où je mettais les pattes. Dans le camp, trois chats mangeaient tranquillement ensemble, discutant de choses que je ne put entendre. Je m'approchais d'eux et en interpelais deux :
- Pierre de Gué ? Matin Brumeux ? Pouvez-vous vous charger de la patrouille du zénit et de celle du soir s'il-vous-plaît ?
Ils acceptèrent d'un signe de tête et Matin Brumeux proposa au troisième chat du groupe de l'accompagné avec son apprenti. Je souris, satisfait, avant de m'éloigné de ma démarche souple et rapide. Le tas de gibier était peu garni. Je soupirais et cherchais du regard un chat auquel je pourrais confier une patrouille de chasse. J'apperçu notre guérisseur qui m'observait et je m'empressais de détourner le regard. Je vis alors Plume de Soleil. Je m'approchais et l'interpellais :
- Plume de Soleil ? Pourrais-tu mener une patrouille de chasse près du ruisseau ? Il y a pas mal de proies là-bas...

Plume de Soleil avait mauvais caractère, c'est pour cette raison que je lui parlais d'un ton pas trop autoritaire, peu désireux d'énerver le guerrier. Il accepta d'un hochement de tête un peu brusque qui laissait entendre "c'est pas parce que tu me le demande, mais parce que le clan manque de gibier !". Je le remerciais d'un signe de tête et soupirais en m'éloignant. La patrouille de l'aube venait de revenir, et ses membres se dirigeaient vers moi. Sans doute n'avaient-ils pas trouvé notre meneur et ils venaient me faire leur rapporte. Nénuphare du ruisseau prit la parole :
- Bonjour Flamme de Rubis, nous n'avons trouvé aucune intrusion sur notre territoire, et nous avons renouvelé les marquages. Tout semble aller très bien.
- Bien, merci. Répondis-je avec un sourire amicale.
Le petit groupe se disperça pour aller manger et je soupirais.

Serais-je tranquille à présent ? Je vis que le guérisseur m'observait toujours. Mais pourquoi donc ? Je décidais de l'ignorer et me dirigeais vers le tas de gibier. Je pris délicatement un mulot entre mes crocs et rejoignais un rocher un peu à l'écart, plus ou moins plat et en plein soleil. Je m'accroupis dessus,et commençais à dépecer ma proie. Ceci fait, je mordis dedans à plein crocs, savourant le sang qui coulait dans ma gueule.
Je finis rapidement mon repas puis me levais et m'apprêtais à sortir du camps. Juste avant, je m'arrêtais. Où était notre chef ? Si il était sortit du camps, je devais confier ce dernier à un guerrier expérimenté... Je balayais le camps du regard,cherchant mon chef. Il n'était pas là... J'appelais un guerrier expérimenté qui était à quelques longueurs de queue de là, et je lui demandais de garder le camp jusqu'a retour de notre chef ou de moi-même. Il accepta dun hochement de tête et je sortis du camp.

Je marchais parmis les roseaux du marécages, sans bruit. Je prenais garde à ne pas trop m'enfoncer dans le sol, équilibrant mon poids vers l'avant et l'arrière. Je flairais l'air et se fut une toute autre odeur que ce à quoi je m'attendais qui m'emplit les narines. Un chat... Non, un chaton ! Du Clan de la Nuit ! Je ne pouvais en douter, l'odeur était bien celle d'un chaton du Clan de la Nuit. Je m'approchais et vit une petite boule de poils noire qui me miaula stridemment dessus. Il était embourbé dans le sol, et je m'approchais lentement.
- Ne crain rien, je ne te veux aucun mal. Je vais seulement te ramener chez toi. Miaulais-je d'une voix rassurante.
Le chaton me regarda. Il était appeuré, il tremblait. Je le prit délicatement par la peau du cou et le sortit du piège naturel dans lequel il s'était laissé prendre. Je me dirigeais vers la frontière avec le Clan de la Nuit et la dépassais non sans avoir flairé l'air précautionneusement. Je m'enfonçais dans le territoire adverse, craignant une attaque à chaque pas. Je m'avançais sans bruit. Le chaton s'était tu, comprenant l'importance de la cause. Soudain, l'odeur d'un chat adverse m'emplit les narines. Un frisson court le long de mon échine en reconnaissant l'odeur. C'était leur chef, Etoile de la Brume. J'eu un mouvement de recul, mais je m'immobilisais. Pas question de l'éviter ! Si je devais alelr jusqu'au camp adverse, j'aurais certainement plus d'ennuis ! J'attendis donc la meneuse du Clan adverse, griffes sorties, prêt à me défendre s'il le fallait. Je gardais le chaton dans la gueule, je ne sais pour quelle raison.